Indonésie (Bali + Java est et centre)
Île de 5.600 Km2, Bali est majoritairement hindouiste (fortement teinté d’animisme) alors que l’Indonésie est le premier pays musulman au monde en nombre de pratiquants.
Vu du ciel, Bali ressemble à une poule pondant un œuf.
Comme à mon habitude avant d’arriver, j’apprends les mots « bonjour », « merci », etc. du pays visité. Cependant, je me rends compte que le balinais est une langue différente de la langue officielle (le Bahasa Indonesia)… Tant pis, les habitants ont l’air de comprendre quand même. Je m’en servirai de toute façon à Java et à Sumatra.
Concernant cette langue originellement orale (évidemment), elle a été transcrite en sanskrit avec l’arrivée des commerçants d’Inde. Par la suite, avec la venue des Arabes (encore pour le commerce), les caractères arabes ont été utilisés. Enfin, avec la colonisation néerlandaise, ce sont les caractères romains qui ont pris le dessus (ce qui nous facilite la lecture). Quelques mots de la langue batave sont par ailleurs restés (permisi, polisi, apotek, etc.).
Caro, une amie de Tahiti me rejoint. Nous logeons entre Legian et Seminiak (sud-ouest de Bali près de Kuta, le St Tropez cheap des Australiens). Pour 3.000 F CFP (25 Euros), nous avons une superbe chambre au milieu d’un magnifique jardin avec piscine. On se fait un peu plaisir !
Les odeurs de durian, d’encens et de kreteks (cigarettes dont le tabac est parfumé aux clous de girofle) sont omniprésentes.
La végétation ressemble à celle de Tahiti. La principale différence pour nous ce sont les écureuils, les chauves-souris et les singes qui l’occupent. Il y a aussi certains geckos qui ressemblent vraiment à des bébés crocodiles et des chats à queue très courte (au début, je pensais qu’on la leur avait coupée).
Le fait d’être en basse saison, combiné à l’ambiance post attentats (à Bali en 2002 et en 2005), au Tsunami (à Banda Aceh en décembre 2006), aux tremblements de terre (toute l'année à Sumatra !), aux coulées de boue, aux déperditions de ferries et aux crashes d’avions, rendent les touristes moins enclins à visiter le pays et rendent donc les vendeurs de babioles et les taksi (en bahasa indonesia dans le texte) drivers particulières tapageurs. Mais la chaleur humaine est toujours de mise, quoiqu’un peu pervertie par le tourisme de masse de ces dernières décennies.
Petite excursion dans la presqu’île de Bukit (extrême sud de Bali). Passage par Nusa Dua (ghetto de riches touristes) puis Uluwatu et son temple hindouiste perché sur une falaise ainsi que son reef break apprécié des surfeurs confirmés (ce jour-là, il ne fonctionnait malheureusement pas).
Nous préférons tout de même les plages de Polynésie.
Le temple est peuplé de singes pickpockets. Lunettes sur le nez, pochettes d’appareils photos, paquets de cigarettes, tout disparaît. Un gentil balinais est souvent là pour récupérer votre bien. Moyennant pourboire, bien entendu. A priori, ce sont les bienfaiteurs qui dressent les singes au chapardage…
Au coucher du soleil, spectacle kecak (kétchak), la danse des singes (interprétée par des humains).
Ubud (centre – sud de Bali).
Ville coquette d’artistes, en altitude donc plus fraîche.
Petite bouffe dans un restaurant tenu par un Japonais hippy qui a créé des plats nippo-indonésiens. Fête sur les papilles ! Sambal (sauce au piment locale) de rigueur. Toujours pour un prix modique.
Location de moto (plutôt de mobylette-scooter). Impossible de s’en procurer une avec assurance… En fin de compte, cette assurance s’avère inutile car chaque véhicule est béni tous les matins par le dépôt d’une offrande (petite coupelle en vannerie garnie de riz, de fleurs, de biscuits, d’encens, parfois de Mentos, etc.) sur le guidon ou la selle. Il ne peut donc rien nous arriver…
Ironie mise à part, nous sommes agréablement surpris du maintien des pratiques traditionnelles malgré les années d’exploitation touristique.
Superbes rizières en terrasses de part et autre de la route.
Au bord des chaussées, des particuliers vendent de l’essence au litre dans des bouteilles de vodka ou de whisky…
Neka Museum : divers artistes peintres indonésiens, en majorité contemporains.
Le soir, spectacle de Legong. Danse aux costumes très travaillés et caractérisée par les roulements d’yeux et les mouvements saccadés des mains.
Bus jusqu’à Lovina Beach (nord de Bali) au travers des rizières en terrasses, des temples hindouistes et bouddhistes, des cascades, des sources d’eau chaude et des volcans. Fraîcheur salvatrice.
D’ici quelques jours, ce sera le nouvel an hindouiste (Niepy), précédé du Ogoh Ogoh (cortège de monstres colorés en carton-pâte). Le calendrier hindouiste étant basé sur la lune, la date de cet événement se décale chaque année dans notre calendrier.
Le jour du Niepy, le Mal descend sur terre, toute activité humaine est donc formellement interdite, l’aéroport de Denpasar est même carrément fermé. Les touristes sont tenus de rester dans leurs hôtels, une police spéciale est là pour faire respecter la consigne. Seules les ambulances sont autorisées à circuler. Nous décidons donc de partir pour Java, majoritairement musulmane (n’appliquant donc pas le Niepy).
À Gilimanuk (extrême ouest de Bali), nous prenons le ferry (qui avait l’air de flotter) pour Java. Nous sommes quasiment les seuls touristes à bord. Une heure de traversée.
À Java, les appels à la prière de l’imam au moyen des mégaphones grésillants du haut des minarets ainsi que les nombreuses femmes voilées nous rappellent que nous sommes en territoire musulman. Sur le plafond des chambres d'hotel, une flèche est peinte, indiquant la direction de La Mecque.
La tolérance et le respect des autres religions fonctionnent ici à merveille.
Bus local pour Bondowosso. 7 heures pour faire 100 bornes chaotiques, entassés comme des sardines. Il faut « désapprendre à être une chochotte », concept que je trouve plus justifié à celui « d’apprendre à s’endurcir »…
Soit dit en passant, ne croyez jamais un Indonésien qui vous donne la durée d’un voyage en bus local. 4 heures peuvent facilement devenir 7 !
À bord des bus locaux, l’autoradio est inutile. 2 à 4 jeunes Indonésiens y grimpent le temps de quelques mélodies (?) avec une guitare (souvent désaccordée) et parfois des tubes de PVC avec membranes (pour les percussions). La voix douteuse du chanteur et la qualité plus que moyenne des instruments ne semblent pas rebuter les passagers à la gratification du pourboire.
Un becak (« bétchak »), tricycle à nacelle à l’avant pour le transport des humains et pas seulement des touristes, nous conduit à l’hôtel depuis le terminal du bus.
Aux aurores, ascension du Kawah (cratère) Ijen (Idjène), rendu célèbre dans les pays francophones par Nicolas Hulot et les époux KRAFT. Le site est tout simplement grandiose. Au fond de la caldeira, à quelques mètres des fumerolles suffocantes, des pauvres bougres arrachent le soufre aux parois du volcan. Ensuite, avec un bambou et 2 sacs en vannerie de part et d’autre, ils acheminent leurs 80 kg de minerai sur un sentier abrupt et noyé de fumées toxiques. Arrivés au sommet, ils doivent encore descendre tout le volcan. On est en plein Emile ZOLA version asiatique. Tout cela pour quelques centaines de milliers de roupies. Ce soufre sert à raffiner le sucre paraît-il (sources : Le Guide du Routard 2006 – 2007 et guide local).
Bêtement, ce qu’ils réclament le plus aux touristes, ce sont des cigarettes… Je préfère ne pas connaître leur durée de vie moyenne.
Sur les pentes externes du volcan : cascades, sources d’eau chaude et grottes.
Sur la route du retour, je remarque des bâtiments aux murs gris de 3 m de haut et ceinturés de barbelés. Des prisons ? Non, des élevages d’hirondelles dont le nid a atteint une telle valeur commerciale qu’il doit être protégé efficacement des voleurs.
Bus jusqu’à Malang.
Durant les 7 à 8 heures (je me fais vieux, je supporte cela de plus en plus mal), on se rend compte de la forte densité de la population (220 millions d’habitants en Indonésie, dont 120 rien qu’à Java), et on en deviendrait malthusien, tellement cela fait mal au cœur de voir l’impact de l’être humain sur l’environnement (j’exclue subjectivement les rizières en terrasses de cet impact…). Comment un gouvernement corrompu pourrait-il limiter l’empreinte écologique de ces gens qui pensent à court terme ? Ils doivent être assez bas dans la pyramide des besoins de Maslow.
Dîner avec Samuel (frère de mon ami Gab de l’époque du collège), professeur dans l’une des universités de Malang dans le cadre de la coopération australienne. Il est bon d’avoir l’avis d’un compatriote sur le pays visité.
L’ascension des volcans Bromo et Semeru est impossible. Le Bromo du fait de coulées de cendres emportées par les fortes pluies (c’est la saison) qui ont coupé les routes d’accès ; le Semeru parce que trop actif ces derniers temps, et donc vraiment dangereux.
Bus jusqu’à Yogyakarta (raccourci et prononcé « Djog-dja » par les locaux).
Nous logeons dans la rue Malioboro (rien à voir avec le cow-boy), spectacle permanent non organisé à toute heure.
Visite du Kraton (palais) du sultan. Ce dernier a toujours une grande influence à Java, même si il est aujourd’hui plus businessman que souverain.
Marché aux oiseaux. Promis ! maman, je ne me suis pas trop approché pour ne pas chopper leur grippe.
Le soir, spectacle de Wayang : les ombres de marionnettes articulées en cuir sont projetées sur une grande pièce de tissu. Le gamellan (orchestre de percussions) fait l’animation sonore. Un unique narrateur à la voix monocorde conte l’histoire en indonésien. À l’heure des mangas hyper dynamiques, tout cela a tout de même le don de nous endormir. Pendant 5 minutes parfois, seuls les bras des marionnettes s’animent…
Candi (« tchandi ») Prambanan. Beaux temples hindouistes dont le toit rappelle le mont sacré (pour les hindouistes et les bouddhistes) Meru dans l’Himalaya indien. Les dieux de la trinité (Brahma, Wishnu et çiva), Ganesh, et leurs montures (Angsa le cygne pour Brahma, Garuda l’aigle mythique pour Wishnu, etc.) ont chacun leurs corps de bâtiment. Ces édifices ont été érigés au IXe siècle afin de concurrencer Borobudur, à quelques Km de là.
Tous ces bâtiments ont été remontés pierre par pierre à partir de 1950 (le travail est loin d’être fini), chose compréhensible, étant donnée la sismicité de la région… (source : Le Guide du Routard 2006 – 2007).
Borobudur : le plus grand monument bouddhique du monde.
Base carrée de 123 m de côté.
34 m de hauteur.
1,6 million de blocs de pierres volcaniques.
5 Km de bas-reliefs.
504 statues de Bouddha (mais il n’en reste aujourd’hui que 300).
Tout cela sans mortier.
Bâti à la fin du VIIIe siècle alors qu’aucune cathédrale ne se dressait encore en France et qu’Angkor n’avait pas entamé sa construction. L’empire maya était par contre sur le déclin.
Borobudur fut abandonné peu après la fin du chantier.
Puis, la structure poreuse du sol, le poids énorme de l’édifice, les moussons successives durant des siècles et les tremblements de terre ont sérieusement altéré l’ensemble. Ce n’est qu’en 1955 qu’un programme de restauration a été initié par l’UNESCO. Chaque pierre a été démontée, enregistrée sur un ordinateur et des dalles de bétons coulées sous chacune des 9 terrasses. Les travaux ont pris fin en 1983. Malheureusement, en 1985 des extrémistes musulmans ont fait exploser 9 stûpas (chaque stûpa contenant une statue de Bouddha).
Borobudur n’est ni un temple, ni un sanctuaire, à vrai dire on ne connaît pas vraiment sa signification exacte. Certains experts le comparent à un immense mandala de pierre permettant de favoriser l’ascension spirituelle : les 5 premières terrasses (carrées) étant les sphères du désir, les 3 suivantes (circulaires), celles de l’apparence, la dernière étant le vide, le rien ou Nirvana (l’éveil). Il s’agit donc là d’une ascension autant physique que mentale.
D’autres archéologues pensent à une université, les bas-reliefs enseignant l’histoire de Bouddha.
Signalons la signification sacrée du chiffre 9, qui et le nombre de sphères célestes. En effet, on compte :
- 9 terrasses,
- 72 stûpas (7 + 2 = 9),
- 108 niches (1 + 8 = 9) des 4 côtés (4 x 108 = 432 : 4 + 3 + 2 = 9),
- 504 statues (5 + 4 = 9).
(Source : Le Guide du Routard 2006 – 2007).
Les faux guides, les pilotes de becak ou les rabatteurs commissionnés par les hôtels, restaurants, commerces de batiks (tissus imprimés suivant la technique de la réserve de cire) et autres vendeurs de souvenirs, tentent d’accrocher les touristes par les traditionnels « what’s your name ? », « Hello, how are you ? », « Need transport ? » mais aussi très souvent par « where are you from ? ». Comme je ne suis pas un touriste (je suis un globe-trotter, nuance !!), je m’efforce de répondre gentiment mais fermement à chacun d’entre eux (ce qui demande de sacrés efforts). J’ai cependant abandonné le fait de préciser que je viens de Tahiti, je préfère me contenter de Perancis (« Prantchisse », France). Trop compliqué sinon… Déjà que la moitié des Australiens ignore où se situe Tahiti, n’en demandons donc pas trop aux Indonésiens…
Vol domestique entre Yogyakarta (Java) et Denpasar (Bali). À l’agence de voyage, je me renseigne afin de connaître la meilleure compagnie du Pays. Le commercial me répond avec assurance : « Garuda ». Bon, on va dire que le crash de l’avion de la Garuda à Sulawesi d’il y a 3 semaines était une pure malchance…
Finalement, plus de place sur Garuda. Restent des sièges sur Wings Air, la low cost indonésienne. De mieux en mieux. Je me concentre donc sur les statistiques qui enseignent que la RDO (2 fois 2 voies reliant Papeete à Punaauia sur Tahiti) est autrement plus meurtrière en terme de Km parcourus. Bref, nous voilà à l’embarquement et surprise, on monte à bord de l’appareil par la queue (l’escalier est aligné sur le fuselage). Ma curiosité étant piquée, je me jette sur le dépliant plastifié de sécurité à bord afin de connaître le type de l’appareil. Conclusion : Boeing MD 82. Ça ne sent pas le neuf. Puis je me rends compte qu’un second dépliant est à disposition : « Invocation card ». Tiens, tiens. Cinq prières y sont consignées en Bahasa Indonesia et en Anglais. La première pour les musulmans, les suivantes respectivement pour les Protestants, les Catholiques, les Hindouistes et les Bouddhistes. Point commun à ces 5 prières : une demande solennelle à la ou les divinités ad hoc de mener l’appareil, l’équipage et les passagers à bon port. Puisque toutes les divinités possibles et imaginables sont invoquées, tout va forcément bien se passer…
Après 45 minutes (les fesses assez serrées je dois dire), l’appareil atterri enfin. Ouf.
Sauf que l’aéroport est celui de Surabaya et pas celui de Denpasar (à mi-parcours donc). Les haut-parleurs de l’avion et l’accent anglais des hôtesses de l’air étant tous deux tellement mauvais, nous n’avions rien compris. Renseignements pris, l’appareil a un problème technique et nous allons devoir en prendre un autre. Bref, si vous lisez ces lignes, c’est que nous y sommes finalement arrivés. Nous devons l’avouer sans faire les malins…
Tanah Lot. Côte Ouest de Bali. Temple carte postale perché sur son rocher, accessible uniquement à marée basse. Les locaux sont plus nombreux que les touristes, car ce temple est très vénéré à Bali.
Trajet de Sanur à Nusa (« nousa ») Lembongan (petite île à l’est de Bali) en perahu (« prahou »), pirogue à double balancier (à tribord et à bâbord). Nous quittons l’Asie pour l’Océanie. En effet, la ligne de Wallace, tracée arbitrairement par les Occidentaux passe au milieu du chenal.
La culture des algues (pour l’industrie cosmétique essentiellement) et le tourisme sont les principales ressources de l’île. Celle-ci est peu habitée car un monstre marin hante l’île de Nusa Penida un peu plus à l’Est. Et on ne rigole pas avec les monstres à Bali.
Tour de l’îlot en moto de location.
Nusa Lembongan à Kusamba (centre-ouest de Bali) de nouveau en perahu, mais ce dernier est beaucoup plus petit (10 m de long).
Malgré le petit moteur hors-bord, le capitaine a hissé la voile. Non pas que je soies un adepte de voile-et-vapeur (…), mais l’idée de préserver les énergies fossiles me plait bien. Signalons que les lampes basses conso sont très utilisées par les Indonésiens, plus par soucis financier qu’environnemental, certes. Par contre, très peu de chauffes eau solaires. Je me rends compte que s’il y en a tant en Polynésie c’est grâce à la politique volontariste et les subventions de notre gouvernement (comme quoi, il m’arrive de ne pas le critiquer…).
Nuitée à Amed au pied du mont Agung, cône parfait de 3000 mètres d’altitude. Jolies plages de sable noir parées de beaux perahu colorés.
Janvier 1942, l’USS LIBERTY, cargo américain transportant caoutchouc et rails de chemin de fer se fait torpiller par un sous-marin japonais. Deux destroyers le remorquent, mais il finit par s’échouer à Tulamben (côte Est de Bali). La cargaison est sauvée. Il commence alors sa vie d’épave. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. En 1963, lors de la dévastatrice éruption (1500 personnes happées par la lave, sans compter les dégâts collatéraux) du mont Agung, une coulée de lave repousse l’épave dans l’eau. 20 ans plus tard, les nombreux clubs de plongée le prennent d’assaut car de superbes coraux, des algues et des myriades de poissons l’ont colonisé. Sa situation (proue à 3 m et poupe à 30 m de profondeur) en fait un excellent site de plongée (sources : Le Guide du Routard 2006 – 2007 et guide local) que j’ai eu la chance d’explorer.
Pour moi, l’une des plus belles plongées ; mieux que Fakarava (Tuamotu) ou Taravao (Tahiti).
Je trouve intéressant de voir aujourd’hui les Américains et les Japonais plonger côte à côte en toute amitié.
Après avoir vu les poisons si peu farouches face aux humains, je me suis renseigné auprès de notre divemaster balinais afin de savoir si les lieux avaient été classés comme réserve. Il m’a expliqué que ce sont les villageois eux-mêmes (très conscients de la manne touristique) qui font la chasse aux pêcheurs indélicats. Cela me fait penser au conseil des sages de l’île de Rapa (extrême Sud de la Polynésie Française) qui coupe l’électricité au pêcheur qui a fraudé dans les zones tapu (taboues), ce qui permet le bon renouvellement des générations de poissons.
À Bali, beaucoup d’hommes s’appellent Nyoman. Normal, le second fils de chaque famille porte par tradition ce prénom. Les premiers, les troisièmes et tous les autres ont donc un prénom dédié. La tradition se perd aujourd’hui, un de nos chauffeurs répondait au doux nom de Kaka.
Temples hindouistes de Besakih. Au pied du terrible (mais pas autant que le Krakatau) mont Agung, un ensemble de temples dressent fièrement leurs pagodes vers les cieux. Le nombre de meru (toits étagés en chaume, toujours en relation avec l'Himalaya) dépend de la caste qui vient y prier.
À l’entrée du complexe, les pseudo guides vous informent qu’il y a aujourd’hui (comme par hasard) une cérémonie spéciale et qu’il est indispensable de recourir à leurs services. C’est faux tout au long de l’année. Vous devez juste porter un sarong. Un pareu (paréo) de Tahiti fait tout à fait l’affaire.
Je trouve amusant qu’à cet instant, je suis mis dans le même panier par les Balinais qu’un Japonais ou un Coréen. En effet, peu importent ma couleur de peau et mon continent d’origine, seul importe mon pouvoir d’achat…
Mon amie Caro s’en retourne sur Tahiti. Retour à la solitude.
Signe des temps : je dois acheter savonnette et papier toilette. Je dois aussi utiliser mes propres serviettes de bain. Pourquoi ? Tout simplement car, de nouveau seul, je redescends de catégorie de logements…
J’ai aussi dû acheter un coupe-ongle. Ca c'est de l'info !! Cela faisait des années. Le stress qui me faisait me ronger les ongles aurait-il quitté mon corps et mon esprit ?
Dîner dans un restau brésilien.
Petite cession de surf à Kuta Beach, beach break gentil. Parfait pour les débutants.
À nous Sumatera ("Soumatra")…