Thaïlande (Bangkok + Phuket)
En Thaïlande, la junte militaire a toujours le pouvoir (et cela depuis septembre 2006), les élections législatives ont été sans cesse repoussées. En novembre de cette année, la démocratie devrait être rétablie…
Le mois dernier, ce pays a par ailleurs fêté le 60e anniversaire de l'accession au trône de son roi Bhumibol Adulyadej.
Je pense avoir perdu mon passeport quelque part à Chong Mek, à l’entrée de la Thaïlande. À Bangkok, je contacte donc l’ambassade de France pour leur demander de m’aider à trouver le numéro de téléphone du poste de douane où je pense avoir oublié ce précieux document.
Après une courte conversation avec le douanier de Chong Mek dans un anglais approximatif, il s’avère qu’ils n’ont rien trouvé qui m’appartienne.
Tant pis, je retéléphone à mon ambassade pour qu’ils me fassent un nouveau passeport.
Pas de problème, me disent-ils, ils doivent avant tout envoyer un e-mail à l’entité qui a émis mon passeport perdu (le Haut-commissariat de Polynésie Française) pour leur demander un accord sur la réémission d’un document temporaire (valable un an). Ils me disent aussi que cela prend en moyenne une semaine.
Je suis donc coincé pour au moins sept jours en Thaïlande, région dont je ne suis pas vraiment fan (trop développée pour moi ?). J’achète néanmoins un guide du pays et repère un spot de surf relativement réputé qui fonctionne en ce moment, sur Koh Phuket (koh = île) à 11 km de la ville de Phuket tout court. À Hat Kata Yai pour être précis (hat = plage et yai = grand).
Train de nuit avec couchette jusqu’à Surat Thani, puis 4 heures de bus et me voilà à Kata.
Le gigantesque Club Med a trusté une bonne part de façade qui donne sur l’océan.
Kata, c’est un peu comme Kuta (à Bali), où comment le tourisme sauvage peut massacrer une île autrefois paradisiaque. On sent qu’il n’y a jamais eu de plan général d’aménagement (de toute façon la corruption l’aurait balayé), et quand une façade d’immeuble a fait l’objet d’efforts esthétiques, il y a toujours ce fouillis d’hideux câbles électriques et téléphoniques qui balafrent le tout.
Et puis les rues grouillent de hippies sur le tard et de gras et blancs Occidentaux en manque de soleil, de bière et de sexe pas chers.
Bon, je vais arrêter de critiquer, puisque j’ai quand même eu de bonnes cessions de surf suivies de bons massages thaïs (les vrais, pas ceux qui ont une « happy end »).
Les effets du tsunami de décembre 2004, ne sont plus visibles. Seuls quelques panneaux indicateurs des voies d’évacuation vers les collines, rappellent ce triste épisode. Il y a aussi ces drapeaux de pays scandinaves qui flottent à côté des drapeaux thaïlandais sur les barques des pêcheurs. Des ONG de pays nordiques ont en effet financé la reconstruction de la flottille.
Dans le petit port de pêche, des colonies de crabes violonistes battent la cadence (rite sexuel ?) en agitant leurs pinces disproportionnées.
J’aurais aussi aimé plonger sur des sites de renommée mondiale tels les Iles Surin ou Similan, mais ces parcs nationaux sont fermés actuellement pour cause de mousson. J’ai lu que Burma Banks à 60 km à l’ouest des Surin était l’un des meilleurs au monde. Je serais prêt à revenir en saison sèche rien que pour cela.
De retour à Bangkok, l’ambassade m’apprend que le Haut-commissariat en PF n’a toujours pas répondu à leurs e-mails… Je demande à ma mère et à mon frère (à Tahiti) d’intervenir pour accélérer le processus.
Je prends un « cyber-verre » avec mes deux potes de Tahiti grâce à la magie de Skype, un ordinateur, un microphone, des écouteurs et une web-cam. Excellent !
Après plusieurs relances de l'ambassade sans réponses de Tahiti, ce qui fait encore 2 jours à attendre à Bangkok, la représentation française me fait finalement un nouveau passeport sans attendre les instructions de la PF (mais j'ai dû préalablement aller à la police de Bangkok pour qu’ils me fassent un papier de déclaration de perte. Heureusement qu’ils ne m’ont pas demandé de retourner à Chong Mek !).
J'ai donc eu mon nouveau passeport vers midi, puis j’ai dû aller au Service de l'immigration thaï pour qu'ils me remettent un tampon de date d'arrivée afin de prouver, lors de mon départ de Thaïlande, que je ne dépasse pas le délai de 30 jours sur leur sol.
J’ai donc eu droit aux formalités administratives française, tahitienne et thaï conjuguées en l’espace de quelques jours !
Au final, j’ai compris que c’est parce que l’ambassade de France à Bangkok écrivait mal l’adresse e-mail du Haut-commissariat en PF que la communication ne passait pas…
J'ai fini toutes les procédures vers 15h00, ce qui est trop tard pour faire une demande de visa pour la Chine. Or, on est vendredi, il faut donc que j’attende lundi… 2 jours de plus à Bangkok ! Ce n’est pas possible, il doit y avoir une Thaïlandaise qui veut me retenir ici. J’espère qu’elle est jolie, ou qu’au moins ce n’est pas un transsexuel…
Au moins, tout ce temps passé à Bangkok m’aura permis d’aller au cinéma (cela faisait longtemps), de manger de temps en temps à l’occidental et de mettre à jours divers logiciels de mon ordinateur. Elle est loin l’aventure…